2021 – Fip fête ses 50 ans

Fip… Ce nom, dont la sonorité est si douce et amicale, est à l’image de l’idée qui a fait naître cette radio.

L’origine de Fip

il y a l’envie de deux hommes, tous deux producteurs à France Inter, de proposer une parenthèse de douceur au milieu de l’enfer d’un périphérique bondé, de substituer des envolées mélodiques au concert des klaxons barbares, de former un îlot vierge de toute nuisance sonore au milieu du capharnaüm urbain.

Ces deux hommes, rêveurs et mélomanes, ce sont Jean Garretto et Pierre Codou, créateurs de « TSF 68 » et de « L’Oreille en coin », l’une des plus célèbres émissions de la radio française. Avec l’appui de Roland Dhordain, alors directeur de l’ORTF, ils concrétisent leur projet le 5 janvier 1971, à 17h : c’est à cette heure précise que démarre l’histoire de France Inter Paris – Fip –, celle d’une « autre radio », pour reprendre les termes de ses créateurs. Certes, elle n’émet alors qu’en Île-de-France, mais ses ondes transportent déjà la plupart des caractéristiques qui la rendent unique aujourd’hui encore : un flux musical continu, marqué par l’éclectisme – bien que le jazz et le classique y tiennent une place importante –, l’absence de publicité, et, signature sonore précieuse, les voix suaves des animatrices et leur ton parfois espiègle.

Très vite, la formule fait des adeptes. Elle s’immisce dans les voitures, les taxis, les bureaux. Elle démocratise l’écoute de certains classiques et de certains styles. Elle dépoussière le format radiophonique.

Fip véritable petite révolution sur les ondes

C’est désormais avéré : la radio taillée pour faire de Paris une ville plus agréable à vivre est un succès. Au fil des années et des diverses refontes, Fip s’est imposée durablement dans le paysage radiophonique.

Grâce à ses webradios, elle séduit au-delà des frontières de l’Hexagone – ce qui sonne comme une évidence pour cette passeuse d’ondes musicales venues du monde entier. Fip peut compter sur un fan-club à Brighton, un autre à Groningue ; elle reçoit des mails d’auditeurs d’Australie, des États-Unis, d’Italie… ; et elle a même séduit des personnalités influentes dans le monde comme Jack Dorsey, P.D.G. de Twitter, qui dit d’elle qu’elle est « la meilleure radio au monde ».

Et comme cela ne lui suffit pas, Fip l’aventurière repousse encore ses limites et prépare, pour le printemps, rien de moins que son envol vers les étoiles, aux côtés de Thomas Pesquet pour sa seconde mission vers la station spatiale internationale (ISS).

La recette qui récolte ce succès n’a pas beaucoup changée, si ce n’est que Fip se fait désormais le relais de nombreuses manifestations culturelles. Plus qu’un agent de décontraction et d’évasion, la station est devenue un acteur culturel important, un rouage crucial pour éclairer et soutenir de nombreux événements et artistes, que ce soit au niveau local, national ou international.

Club Jazz à Fip une émission créée en 1981

Le Club Jazz à Fip

Véritable institution créée en 1981 par Julien Delli Fiori, le Club Jazz à Fip marque la fidélité de la radio à ses premiers amours : le jazz. Le producteur et animateur tiendra même les rênes de la radio entre 2010 et 2014. Ce serait toutefois calomnie que de réduire Fip au statut de « radio jazz » : le spectre parcouru par la programmation est, à n’en pas douter, le plus étendu de l’univers radiophonique français.

50 ans après son émergence, l’îlot Fip est donc devenu une île à la croisée des courants et des vents musicaux. Une île luxuriante qui ne cesse de voir voguer jusqu’à elle des centaines de milliers de Robinson volontaires, lassés par les bruits de la ville et du monde en folie qui gronde tout autour. Allongés sur ses plages, ils viennent se nourrir de ce que l’homme a de plus universel.

Fip une île musicale

C’est là son essence même et son histoire, c’est aussi et surtout une histoire de passion omniprésente, souveraine et insatiable pour la musique sous toutes ses formes et de tous horizons. Le jazz, le rock, le classique, la pop, le reggae, l’electro, le hip hop, la soul, le funk, la chanson française. La nature fipienne ne peut s’épanouir que dans des conditions d’éclectisme prononcé.

L’équilibre de l’écosystème de Fip réside en grande partie dans la présence de cette espèce particulière, mue par l’amour de la musique et par une curiosité jamais épuisée : les programmateurs. C’est par leur travail, affranchi des exigences des canons du mainstream et des logiques algorithmiques, que, depuis 50 ans, Fip permet aux auditeurs de découvrir ou redécouvrir des morceaux de toute époque et de tout style.

Alors, installez-vous bien confortablement et laissez-vous porter par Fip qui, depuis les années 70 vous invite au voyage, au fil des choix musicaux, réalisés par de véritables amoureux de la musique…

Écoutez Fip également sur fip.fr

Les animatrices de Fip
Les animatrices de Fip appelées « Fipettes » © Christophe Abramowitz/Radio France